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Le mythe de la perfection, j’y ai tellement cru… Jusqu’à ce que je comprenne que :

« Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien. »

— L’Abbé Pierre

Je trouve cette citation tellement motivante !

Je me rappelle, il n’y a pas si longtemps, les efforts que je mettais pour être parfaite, et éviter les erreurs. J’étais constamment à l’affût des moindres détails qui pourraient perfectionner mon travail. S’améliorer n’est pas un problème en soi; c’est lorsque cela tourne à l’obsession que cela devient insupportable, autant pour moi que pour mon entourage.

La perfection amène des sentiments négatifs

Je n’oublierai jamais la colère que j’ai ressentie envers mon ami au Cégep, lorsque nous avons fait un travail ensemble et que je n’ai pas eu tout le temps nécessaire pour le réviser. Habituée à des notes élevées, le maigre 65 % que nous avons obtenu était loin de me satisfaire ! Pourtant, si je n’ai pas révisé ce devoir, c’est parce qu’à ce moment-là, les circonstances m’amenaient d’autres priorités. En voulant être parfaite, j’ai oublié que je ne pouvais pas tout faire en même temps. Remettre ce travail imparfait m’a permis de respecter l’échéance et de m’occuper d’un autre projet important. Le réaliser m’aurait évité de décharger mes sentiments négatifs sur mon ami, et la culpabilité qui a suivi.

La perfection tue l’action

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Image par mohamed_hassan de Pixabay

Attendre de connaître toutes les étapes en détail avant de se lancer dans n’importe quel projet se termine souvent en procrastination et à la mise au rancart de ce fameux projet. Attendre que tout soit à notre goût, c’est attendre indéfiniment, parce que la perfection n’existe pas. De plus, commencer de façon imparfaite laisse place à l’amélioration : il sera toujours possible de faire mieux.

Par exemple, cela faisait longtemps que je voulais bâtir mon site Web, et je cherchais les couleurs, les sections que j’allais y présenter. Je n’étais pas encore certaine des services que j’allais offrir, ou la forme que tout cela prendrait, alors je repoussais le moment où j’allais enfin m’y mettre. Jusqu’au jour où je me suis dit que mieux valait avoir un site Web imparfait que de ne pas avoir de site du tout !  

J’ai donc commencé par réserver un nom de domaine, trouver un hébergeur et publier une page, avec un résumé de mon histoire. Puis, j’ai écrit mon premier texte de blogue. Quelques mois plus tard, j’ai créé un logo, dont je me suis inspirée pour modifier le design de mon site. Ensuite, j’ai annoncé mes services sur la page d’accueil et ajouté des témoignages de mes clients. Mon site n’est toujours pas terminé; il me manque encore beaucoup de sections à ajouter et peaufiner : expliquer plus en détail chacun de mes services, une page de produits pour la vente de mes livres, etc. Cela fait deux ans et demi que je l’ai mis en ligne; imaginez si j’avais attendu que tout soit parfaitement à mon goût !

La perfection nuit aux opportunités

Attendre la perfection, c’est aussi manquer de belles occasions; même qu’en fait, plusieurs opportunités peuvent découler d’une seule décision. Voici une histoire vécue qui explique bien ce que je veux dire.

Juste comme je terminais la révision de mon second livre, Quand l’écran prend toute la place, j’ai vu que Nancy Doyon, ma coach familiale, offrait un webinaire sur le temps d’écran. Je lui ai donc demandé si elle accepterait de parler de mon livre dans sa présentation. Elle m’a dit que cela lui ferait plaisir, mais qu’elle avait besoin d’une date de publication et d’une page avec un visuel du livre. La mise en page n’était même pas encore commencée, et j’avais exactement 6 jours pour lui fournir cela !

Au lieu de créer une belle page de vente pour mon livre sur mon site Web, je l’ai placé en précommande sur Amazon. Cela m’a forcé à enfin mettre une date de sortie, et j’avais donc une page sans trop d’effort ! Pour le visuel, j’ai créé une page couverture toute simple avec Canva, une plate-forme de conception graphique en ligne. Elle était loin d’être parfaite; mais c’est tout ce dont j’avais besoin à ce moment. J’ai eu l’idée de demander l’avis de mes amis sur Facebook; mon amie graphiste, Janic Losier, m’a tellement bien conseillée, que j’ai pu améliorer ma page en un temps record, juste à temps pour la présentation de Nancy !

À la suite de ce webinaire, celle-ci m’a offert de participer à un de ses cafés-coaching pour donner des trucs sur la gestion du temps d’écran et parler de mon livre. Même si c’était la première fois que je faisais ce type d’intervention, et que je savais que ce serait imparfait, j’ai accepté. Cela s’est très bien passé, tellement que deux semaines plus tard, j’ai reçu une invitation, d’une personne qui m’avait vue au café-coaching, pour animer seule un webinaire en ligne, qui aura lieu dans moins d’un mois ! Si j’écoutais encore la perfectionniste en moi, j’aurais décliné cette offre : je n’ai jamais préparé et encore moins présenté de conférence sur ce sujet et je n’ai jamais animé un webinaire. De plus, il y aura une période de questions à la fin, et je n’aurai peut-être pas la réponse à plusieurs de ces questions.

Oui, ce sera imparfait, mais je serai dans l’action. Je donnerai de l’information utile à des centaines de personnes, j’aurai un impact sur leur quotidien et je contribuerai peut-être à rendre les relations plus harmonieuses dans leur famille.

Alors, qu’est-ce qui est le plus important ? Être parfait, ou avoir un impact ? Avoir la réponse parfaite, ou susciter des prises de conscience ? Être un orateur parfait, ou tout simplement être soi-même, authentique, humain ?

Jamais je ne serais devenue auteure, rédactrice, réviseure, éditrice, coach et conférencière si j’avais attendu que tout soit parfait. Je serais restée dans un emploi qui ne me convenait plus, à m’éteindre à petit feu, à me dire que je n’avais pas ce qu’il faut, pas les compétences, etc., mais surtout, pas le courage. Jamais je ne serais où j’en suis maintenant si je n’avais pas osé prendre des décisions en dépit de l’imperfection.

Comment taire la voix de la perfection

Je crois que, comme à peu près tout dans la vie, devenir moins perfectionniste vient avec l’expérience. Voici quelques stratégies pour y arriver :

  • Osez lancer quelque chose d’imparfait une première fois, puis évaluez le résultat. Je suis certaine que vous ne regretterez pas d’être passé à l’action.
  • Dites que cela n’est pas parfait. Vous aurez probablement une réponse comme : « Voyons, personne n’est parfait » ou « Je n’attends pas la perfection ». Mais le verbaliser peut vous déculpabiliser.
  • Commencez par de petites actions. Par exemple, résistez à la tentation de croire que ce que vous écrivez n’est pas à la hauteur, et faites lire vos poèmes ou le premier chapitre de votre roman à quelqu’un en qui vous avez confiance.
  • Ne vous comparez pas aux autres. Chacun a son histoire, ses forces, ses limites. Apprenez à connaître les vôtres.

Choisissez vos batailles. La perfection prend du temps. Beaucoup de temps. Trop de temps.

Lâcher prise sur la perfection ne veut pas dire manquer de professionnalisme; ce sont deux concepts bien différents. Nous pouvons être professionnels sans être parfaits !

Par exemple, mes premières factures étaient loin d’être parfaites ! Par contre, tous les éléments requis y étaient : numéro de facture, détail de la vente, numéros de taxes, prix de chaque item et total. C’était simple, mais professionnel tout de même. Depuis, j’ai ajouté mon logo, disposé les diverses parties autrement et changé la police de caractère. Parfait ? Bien sûr que non ! Mais beaucoup plus joli et à mon goût que les premières. J’ai pris le temps de les améliorer, tout en continuant de faire des ventes.

En résumé

Quelle est cette petite action que vous n’osez pas entreprendre ? Ce projet, que vous n’osez pas démarrer ? Ce livre, que vous tentez d’écrire et que vous recommencez toujours de zéro, parce que ce n’est pas « assez bien » ?

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Image par athree23 de Pixabay

Combien de fois vous êtes-vous retenu de dire ce qu’il vous brûlait de partager, parce que vous saviez que votre idée n’était pas encore au point ?

Osez être imparfait, vous lancer, même s’il reste des ajustements à faire. Un projet, une idée, cela se peaufine avec le temps, mais il faut commencer quelque part.

Être imparfait, c’est être humain. De toute façon, il y aura toujours quelqu’un de plus fort, de plus compétent, de plus expérimenté que nous. Ce que l’on doit se dire, cependant, c’est qu’il y a toujours deux côtés à la médaille. Le deuxième côté, dans ce cas-ci, ce sont toutes les personnes qui vous admirent d’être là où vous êtes en ce moment et qui n’ont pas votre expérience dans un domaine particulier. Ces gens vous voient de la même façon que vous voyez ceux qui ont, pour vous, atteint le succès.

La réussite n’est pas l’apanage des personnes parfaites. Comme l’a si bien dit Félix Leclerc :

« Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites. »

Félix Leclerc

Et le courage, c’est oser passer à l’action de manière imparfaite.

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